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L'API 2007-2008 : 4e Année polaire internationale

1 mars 2007 - L'API 2007-2008 : 4e Année polaire internationale

La quatrième Année polaire internationale (API 2007-2008) a été ouverte officiellement aujourd’hui à Paris, sur fond de réchauffement climatique. Les trois premières années polaires internationales se sont déroulées en 1882-1883, 1932-1933 et 1957-1958 (cette dernière sous le nom d'Année géophysique internationale). Cette nouvelle API mobilisera plus de 60 pays (avec pour la première fois, par exemple, la Chine) contre 12 seulement lors des précédentes éditions. Chacune de ces années est initiée dans un but particulier, les pôles seront au centre des préoccupations de la planète dans le cadre de l’API 2007-2008. Celle-ci va mobiliser, autour de six thèmes, 220 projets scientifiques pluridisciplinaires de plus de 60 pays concernant la physique, la biologie ou les sociétés de ces zones. Organisée sous l'égide de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Conseil international pour la science (ICSU), elle durera deux ans, jusqu'en mars 2009. Les organisateurs ont souligné une double prise de conscience : l'interaction des phénomènes climatiques autour de la planète, et l'impact de leurs changements sur les populations des régions polaires. Elle est lancée quelques semaines après la publication d'un rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), montrant que les régions polaires « sont extrêmement vulnérables à l'élévation des températures » enregistrées sur la planète.

Pour comprendre l'évolution du climat, « il faut avoir une bonne connaissance de l'ensemble des régions de la planète », a déclaré lors d’une cérémonie au Palais de la découverte le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud. « On ne peut pas séparer par exemple l'influence des régions tropicales, tempérées et polaires. Ce sont toutes sortes d'éléments qui interagissent continuellement les uns avec les autres », a-t-il ajouté. « Donc, une bonne connaissance de l'évolution du climat sur l'Europe passe par une bonne connaissance de l'évolution du climat sur l'Antarctique ».

Thomas Rosswall, directeur adjoint de l'ICSU, a affirmé pour sa part que l'API « sera vraiment interdisciplinaire, avec notamment la dimension scientifique sociale », prenant en compte les populations des régions polaires, qui participeront même directement à certaines études. Quelque 4 millions de personnes vivent dans les régions circumpolaires. Le réchauffement climatique, avec la diminution des glaces ou du permafrost (sol gelé) en Arctique, a déjà, en effet, de nombreuses implications sur la vie et la culture de ces populations. Le directeur international des programmes pour l'API, David Carlson, a souligné qu'une douzaine des projets seraient dirigés par des scientifiques issus de ces zones. Il a ainsi cité l'impact du réchauffement sur l'élevage des rennes, affecté par l'apparition de maladies ou de parasites.

Outre le lien entre tous les systèmes atmosphériques ou océaniques de la planète, et les aspects humains de l'évolution du climat dans les régions polaires, les organisateurs de cette API ont souligné que la première « urgence » est d'établir un état des lieux des régions polaires, où l'on constate, entre autres, une réduction de la surface et de la masse des glaces (banquise, glaciers, etc.) et une diminution des périodes de couverture neigeuse. « Le permafrost, une autre forme de glace qui influence près de 25% de la masse de terre de l'hémisphère Nord, montre également une décomposition importante en raison du réchauffement climatique. » Il a aussi été proposé d'utiliser ces zones uniques pour développer des sciences comme l'astronomie en Antarctique.
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