31 ao�t 2012 - US Coriell attaqué pour biopiraterie
Le président équatorien Rafael Correa a annoncé que son État allait engager des poursuites pour biopiraterie contre le Coriell Institute for Medical Research, basé à Camden dans les New Jersey. Le site
Sign of the Times indique qu'une pétition rassemblant 3000 personnes a en effet rappelé qu’au début des années 1990, l'institut Coriell a prélevé le sang de 3000 Indiens Waorani au motif d’examen de santé sans jamais leur donner les résultats de leurs recherches. Les échantillons auraient été vendus à des laboratoires étrangers pour des recherches qui n’ont bénéficié à personne. Selon les laboratoires Coriell, une lignée cellulaire a été acquise par des chercheurs de l’équipe médicale de Harvard en 1991 et, de 1994 à 2008, sept cultures cellulaires et trente-six échantillons d’ADN ont été distribués pour la recherche scientifique dans huit pays différents. L’institut n’a reçu aucun bénéfice commercial pour avoir stocké ou distribué ces échantillons. Mais la biopiraterie étant interdite dans la Constitution équatorienne de 2008, Rafael Correa attaque. Cet acte de biopiraterie n’est pas sans rappeler les prélèvements sanguins dans les communautés Baka et Bantou en Afrique dans les années 1990 et 2000 par des chercheurs de l’université John Hopkins et le gouvernement des États-Unis, puis de l’Inserm, ou chez les Indiens Guaymí du Panama. Ces cas sont abordés dans les
Chroniques de la biopiraterie de Clara Delpas. Cet ouvrage, publié aux éditions Omniscience, éclaire son lecteur sur la notion de biopiraterie et présente de nombreux cas de pillage des savoirs traditionnels et des ressources naturelles à travers le monde.
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