Omniscience

17 mars 2011 - NHR-80 pour vivre plus longtemps ?

Des chercheurs français ont montré que le gène NHR-80 est impliqué dans de nombreux processus liés au métabolisme et à la résistance au stress. Il a donc de profondes conséquences sur la qualité du vieillissement.

L'équipe du Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule (LBMC, UMR 5239 CNRS-ENS Lyon-UCBL-HCL) a effectué des tests sur Caenorhabditis elegans, un ver modèle très utilisé par les généticiens. Celui-ci a été pour l’expérience dépourvu de ses tissus reproducteurs, ce qui induit une augmentation de sa durée de vie. En mutant le gène NHR-80, les vers ne voient pas leur longévité augmenter. Mais pour ceux dont le gène est surexprimé, la longévité explose de 150 % !

Le gène NHR-80 place notamment sous tutelle le gène FAT-6 codant pour une enzyme capable de transformer l’acide stéarique (un acide gras saturé) en acide oléique (un acide gras insaturé). Les vers nématodes ayant leur gène FAT-6 muté vivent plus longtemps. Comment une augmentation du taux d'acide oléique induit-elle une longévité accrue ? Dès que les fonctions de ces deux gènes seront comprises, les scientifiques espèrent mettre au point des médicaments capables de lutter rapidement contre un ensemble des maladies liées à la vieillesse comme la neurodégénérescence, les cancers ou l'ostéoporose.

Pour connaître les autres gènes et les mécanismes moléculaires impliqués dans le vieillissement, lire le chapitre « La vieillesse – Des molécules pour vivre longtemps ? » du livre L’Odyssée moléculaire (Omniscience, 2010).

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