4 octobre 2010 - Robert G. Edwards, nouveau prix Nobel de médecine
Ce lundi 4 décembre 2010, le prix Nobel de médecine a été attribué au physiologiste britannique Robert G. Edwards, père de la fécondation
in vitro et des bébés-éprouvettes.
Robert. G. Edwards entame ses recherches dans les années 1960 et développe des techniques de culture qui aboutiront à la conception d'embryons à la fin des années 1970. Ses travaux sont renforcés par l'appui de l'obstétricien et gynécologue Patrick Steptoe (1913-1988) qui se joint à lui en 1968. L'association est fertile, mais leurs travaux, en bute à une certaine hostilité initiale, ont mis du temps à mûrir, et il faudra attendre le 25 juillet 1978 pour voir naître Louise Brown, premier bébé-éprouvette.
La gestation de la fécondation
in vitro est longue. Les premières tentatives réalisées à la fin des années 1960 sont limitées à quelques divisions cellulaires, et le généticien lui-même raconte dans les colonnes du
Monde qu'il a fallu «
franchir de nombreux obstacles avant de maîtriser la technique destinée à lutter contre la stérilité. Sept ans se sont écoulés entre le premier transfert in utero
d'embryon fécondé in vitro
et la naissance».
En honorant Robert. G. Edwards, le comité Nobel a cherché à récompenser des «
découvertes [qui]
ont rendu possible le traitement de la stérilité qui affecte une large proportion de l'humanité et plus de 10% des couples dans le monde». Selon l’Institut Karolinska, ce sont quatre millions de personnes qui, grâce à cette méthode, ont été conçues dans les trente dernières années. Actuellement, la technique aboutit à une naissance pour 20 à 30% des fécondations
in vitro, et c'est près de 2% des nouveaux-nés des pays industrialisés qui sont conçus par cette méthode. Compte tenu de l'augmentation de l'infertilité, nul doute que son utilité devrait être encore démontrée dans les années à venir.
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