4 juin 2012 - Nestec au ban des accusés
Le 3 mars 2012,
The Times of India a annoncé que l’Inde dénonçait un brevet déposé par Nestec pour appropriation illégitime d’un savoir ancestral. Ce brevet concerne une préparation à base de lactoferrine bonne pour l’intestin et fait référence aux usages millénaires du lait comme laxatif… La firme suisse Nestec, filiale de Nestlé, s’est trahie en quelque sorte en consultant la base des savoirs traditionnels indiens, la
TKDL, accessible aux dépositaires de brevets. Cette base, mise en place en 2001 par le gouvernement indien, donne accès au texte des traités de médecine traditionnelle. C’est une stratégie de défense réussie mise en œuvre en Inde pour défendre les savoirs traditionnels contre les actes de biopiraterie, comme le soulignent les
Chroniques de la biopiraterie, paru aux éditions Omniscience, dans son chapitre consacré au marché des médicaments. Dans un autre chapitre consacré au marché de l’alimentation, le livre de Clara Delpas revient sur les déboires de Nestec avec ses préparations à base de rooibos, entre 2006 et 2010. Mais c’est une autre histoire !
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